Le défi géopolitique « français » de l’après « 11 septembre français »

Le défi géopolitique « français » de l’après « 11 septembre français (1) »

L’appel de F. Hollande à la Révolution de la langue à l’école : pour réarmer l’Intelligence et faire du «français» l’arme anti-terroriste de Reconquête n° 1 ! Mais contre qui ?

Par sa remise à l’honneur du « français », pour faire de sa «  maîtrise » à l’école le fer de lance de sa politique anti-terroriste, c’est à une totale inversion de la politique d’incitation à la haine du français – jusque là l’« ennemi à abattre » ! selon la célèbre formule de l’Académie Française[2] – que le Président de la République vient d’en appeler, à l’ouverture de l’étape 2 de la « refondation de l’école ». L’incroyable Révolution de l’enseignement du français, qu’il a ainsi lancée, le 21 janvier 2015 à la Sorbonne, lors de ses vœux au monde éducatif[3], met la Reconquête des territoires perdus de la langue française au centre de sa politique intérieure mais aussi internationale en raison du « statut » universel du français ! Quelle est la « faisabilité » d’un tel virage à 180 % ?

Quelle est la raison « géopolitique inéluctable » de cette décision de faire de la Reconquête du français la priorité n° 1 de l’école ?

Du décryptage du terrorisme au code de lecture, F. Hollande a remonté maillon après maillon, la chaîne d’évidence qui – pour faire « Face à l’onde de choc qu’ont déclenché les évènement » – l’a acculé à recourir à l’arme primordiale du « français » pour détruire le terrorisme en herbe « à la racine même » dans l’esprit de la jeunesse :

Pour « comprendre ce qui s’est produit, a-t-il dit, – des assassins qui ont perpétré une attaque à l’égard de la France, de ses institutions, de ses valeurs, de la liberté », « Il vous a été demandé une fois encore, vous, personnels de l’éducation, vous, enseignants, d’être en première ligne, pour expliquer (…) et réfléchir au sens des mots : liberté, liberté de conscience, laïcité, blasphème, caricature, racisme, antisémitisme ». « Oui ces mots doivent retrouver leur sens », ce qui est impossible sans maîtrise de la langue. Que peut bien vouloir dire le mot « laïcité » pour les enfants de l’illettrisme et de la non-assimilation ? « C’est le rôle de l’école de les rattraper » grâce à un « plan d’action » qui « vise à renforcer la transmission aux élèves des valeurs républicaines » en prenant la « maîtrise du français » comme « chantier prioritaire ». Il faut que « chaque élève puisse comprendre ce qu’est une information » ou non, « décrypter ce qu’est une source d’information ». « Combien d’élèves encore sont en difficulté et finalement se détournent de la lecture pour se contenter des images, et parfois d’images d’une grande violence ? » « Voilà pourquoi nous devons élever le niveau de formation des élèves, les armer face au monde, renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux » à partir du français. « Car il n’y a pas d’accès possible à la culture, à la raison, à l’argumentation, au jugement, aux idées, au plaisir même de penser par soi-même, d’écrire par soi-même, d’aller vers des textes qui paraissent les plus essentiels si on ne maîtrise pas le Français. » « Voilà ce qu’est l’enjeu de la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » par la Reconquête de la « maîtrise du français ».

Telle est la « géopolitique implacable » par laquelle F. Hollande en a été réduit – pour la lisibilité sémantique des valeurs de la République, nécessaire à la reprise en main de la jeunesse – d’en appeler à la Reconquête du « français » à contre-courant de la politique en vigueur.

A l’inverse, pour quelle raison « géopolitique comminatoire » F. Hollande a-t-il dû rejeter l’appel de l’Académie Française, du 5 décembre 2013, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction ?

Nul ne saurait comprendre l’incroyable défi du 21 janvier, s’il n’est pleinement conscient que c’est en vain que, depuis des décennies, l’Académie Française n’a cessé de dénoncer la politique de destruction systématique et continue de la langue française conduite par les gouvernements successifs de la République jusqu’à celui de F. Hollande :

  • — 6 avril 2000, sur le  « Recul des études littéraires[4] » : « L’Académie Française s’alarme de ce que la politique d’amenuisement des filières littéraires, depuis plus de deux décennies, soit sur le point de parvenir à éliminer presque complètement de notre enseignement la connaissance et le goût de la littérature. » « Aujourd’hui, la langue et la littérature elles-mêmes ainsi que les exercices qui en sont les instruments d’étude semblent être devenus les ennemis à détruire. » « On a d’abord asphyxié les langues anciennes. C’était oublier qu’elles servent à connaître le français. Des bases en latin et en grec sont indispensables aussi à la compréhension du langage scientifique comme des structures politiques et juridiques de notre civilisation. »
  • — 21 mars 2002, sur la « Féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres[5] »  : « Comme l’Académie Française le soulignait déjà en 1984, l’instauration progressive d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans la vie politique et économique rend indispensable la préservation de dénominations collectives et neutres, donc le maintien du genre non marqué chaque fois que l’usage le permet. Le choix systématique et irréfléchi de formes féminisées établit au contraire, à l’intérieur même de la langue, une ségrégation qui va à l’encontre du but recherché. » « De ce rapport [de 1984], le gouvernement n’a pas non plus tenu compte, alors qu’aucun texte ne lui donne le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français. »
  • — 23 avril 2013, adoption de la « loi Taubira », dont l’article 1, dénaturant la définition de chose du mot mariage, est une violation flagrante du pouvoir souverain de l’Académie Française excluant tout droit du gouvernement de modifier la langue[6].
  • — Le 5 décembre 2013 « À la reconquête de la langue française [7] ». A la fin de l’année marquée par les plus fortes mobilisations de l’Histoire de France, contre la destruction d’une définition d’un mot « mariage[8] », dans son discours historique, Hélène Carrère d’Encausse dresse un tableau dramatique du recul constant de la langue française : « La langue française est triplement menacée, disent [nos compatriotes], par la langue anglaise qui insidieusement la dévore de l’intérieur ; par nos élites qui en font un usage affligeant, enfin et surtout menacée d’être ignorée par les nouvelles générations à qui l’école n’apporte plus les moyens de l’apprendre. » « Plus inquiétant encore que le spectacle de rues envahies de termes anglais est le domaine de l’enseignement qui, dit la loi, doit être dispensé en français. Le recul de notre langue est ici dramatique (…) .  « Mais plus encore (…) c’est la menace de projets en cours d’élaboration qui affole tous ceux qui ont foi en notre langue. L’idée chemine, dans le plus grand secret, de partager l’enseignement de notre langue en deux parties, l’une, obligatoire, serait consacrée à la langue française, considérée comme langue de communication, et l’autre, couvrant tout l’enseignement littéraire, ne serait que facultative, (…) » Enfin, comme le montre la chute au 25ème rang de la France au classement PISA « La lecture est au cœur de ce naufrage. » c’est la maîtrise et le goût de la langue qui partout reculent. » «  La maîtrise de la langue, dont l’école dotait tout un chacun il y encore un demi-siècle, n’est plus le bien également partagé des nouvelles générations. Le fossé s’élargit entre ceux dont l’environnement familial et social complète les acquis du milieu scolaire, et ceux qui viennent de milieux dits défavorisés. » « C’est la langue française qui a été sacrifiée. » Devant ce fossé qui se creuse sans cesse davantage «  Comment oublier que l’unité française a eu pour outil privilégié la langue du roi, puis celle de l’école. » «  Seule la volonté politique, conclut-elle, peut rendre à notre langue le respect et l’attention qui lui sont dus et du même coup son autorité et son influence ici et dans le monde. » Alors, pour la première fois dans l’histoire de l’Académie, tirant les conséquences ultimes du constat de faillite de la politique de la langue de la République ayant conduit à faire du français et de la littérature « les ennemis à abattre », de la course à l’abîme du français auquel elle assiste depuis son élection de 1990, Hélène Carrère d’Encausse, de faire valoir le droit statutaire de « harangue[9] » de l’Académie l’assimilant « aux cours supérieures, comme instance suprême en matière de langue ». Ce 5 décembre 2013, elle interpelle donc F. Hollande en ces termes : « C’est donc vers le chef de l’État, son protecteur depuis le règne de Louis XIV, que l’Académie se tourne pour lui demander solennellement de faire de l’année qui vient [2014] l’année de la reconquête de la langue française, et d’abord au sein de l’école qui la porte et la transmet. « La maîtrise des mots est le début de la sagesse », disait Antisthène, le disciple de Socrate ; son message venu du fond des âges est aussi une leçon pour notre temps. »

Comment, en flagrante violation de ses devoirs les plus impérieux, F. Hollande – « protecteur de l’Académie » – a-t-il pu ne pas répondre à un tel appel, solennel, à sauver la « maitrise de la langue », la littérature, l’école, en un mot la langue de la République, du naufrage ! Par son silence, il avouera : 1) Qu’il n’est pas en son pouvoir de faire la Révolution de l’enseignement à laquelle il en a appelé le 21 janvier 2005 à la Reconquête du français et pour en finir avec sa politique de destruction ; 2) Qu’il dépend d’un Pouvoir supérieur au sien lui interdisant cette décision de salut public ; 3) Que la destruction du français – qui est l’objectif stratégique prioritaire des Etats-Unis – s’impose à lui, simple exécutant de ses basses œuvres ! En un mot, cet éloquent silence rendra manifeste que la politique « supérieure », d’amoindrissement continu de la langue française et de substitution progressive de l’anglais au français, est « inchangeable » au plus haut niveau de la République ! Telle est la raison « géopolitique comminatoire » – l’inféodation de la République aux Etats-Unis – expliquant le rejet par F. Hollande de l’appel de l’Académie française[10], du 5 décembre 2015, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction !

Pour quelle raison « géopolitique » de vocation à l’hégémonie culturelle, l’anglais est- il l’ennemi mortel du français ?

En matière criminelle – « Is fecit qui prodest » – l’Académie a parfaitement désigné le commanditaire du crime dans les trois causes de la ruine du français : « la langue anglaise » qui « le dévore de l’intérieur », nos « élites » qui le trahissent au profit de l’anglais et « l’école qui n’apporte plus les moyens de l’apprendre » et pousse à l’anglicisation forcée de l’enseignement. Car ces trois causes se résument en un seul ennemi : l’axe anglo-saxon des Etats-Unis avec la guerre à mort qu’ils font à la France, à sa langue et à ses valeurs (cf. de Gaulle et Mitterrand[11]). Depuis le traité de Versailles de 1919 enclenchant l’élimination du français, toute volonté de Reconquête du français fait l’objet d’un interdit des Etats-Unis. Elle se heurte au terrorisme haineux du « french bashing » anglo-saxon et à la défense des intérêts vitaux des Etats-Unis s’imposant aux Régimes inféodés à l’OTAN. Car qui dit Reconquête du français dit Reconquête en chaîne de ses valeurs, de sa Civilisation universelle, du Prestige de la France et de son Pouvoir d’une alternance, géopolitique et géoculturelle, au modèle « américain » et à sa stratégie hégémonique de « guerre des Civilisations ». Les anglo-saxons veulent régner sans partage par le « softpower » en remplaçant le rayonnement de la France, encore qualifiée de première puissance culturelle par Kennedy en 1962. Telle est la raison « géopolitique » de vocation à l’hégémonie culturelle qui fait de l’anglais l’ennemi sans merci du de la langue française, langue de l’Europe française, de son rayonnement et de toutes ses valeurs de Civilisation induite.

Pour quelle raison de « politique intérieure » l’appel à faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête de l’école n° 1, ne peut-il aboutir par F. Hollande ?    

La stratégie de F. Hollande de Reconquête de la jeunesse en faisant du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 – de décryptage de l’information et de décodage des sources – n’est pas plus crédible que ses mesures anti-chômage !  Est-il sérieux de croire que la nouvelle génération, perfusée en continu de réseaux sociaux, de média, d’Internet, d’émissions de « déshabillage de l’info », etc., l’aurait attendu pour savoir décrypter les malices et autres désinformation de média et des propagandes en tout genre… dont la sienne ? Imaginer que le discernement sémantique serait l’arme idéale de déminage de la propagande « ennemie » (djadiste) est un leurre à haut risque de voir le décryptage des « valeurs de la République » se retourner contre elles-mêmes, en apparaissant à l’analyse comme de pures duplicités … C’est ce qu’a magistralement démontré Aldous Huxley dans son Retour au meilleur des mondes (1958) :

« Nulle part, dit-il, on n’enseigne aux enfants une méthode systématique pour faire le départ entre le vrai et le faux (…) Pourquoi ? Parce que leurs aînés, même dans les pays démocratiques, ne veulent pas qu’ils reçoivent ce genre d’instruction. (…) la brève et triste histoire de l’Institute for Propaganda Analysis est terriblement révélatrice. Il avait été fondé en 1937, alors que la propagande nazie faisait le plus de bruit et de ravages (…) Sous ses auspices, on pratiqua la dissection des méthodes de propagande (…) pour l’instruction des lycéens et des étudiants. Puis vint la guerre, une guerre totale, sur tous les fronts, celui des idées au moins autant que celui des corps. Alors que tous les gouvernements alliés se lançaient dans « la guerre psychologique », cette insistance sur la nécessité de disséquer la propagande sembla quelque peu dépourvue de tact. L’Institut fut fermé en 1941. (…) L’examen trop critique par trop de citoyens des moyens [d’expression des autorités] pourrait s’avérer profondément subversif. (…) [car] l’ordre social dépend, pour continuer d’exister, de l’acceptation, sans trop de questions embarrassantes, de la propagande mise en circulation par les autorités ».

Nul Pouvoir en place n’a intérêt à apprendre l’art de la duperie à ses sujets, sous peine de risquer de perdre le contrôle et de se voir lui-même renversé  ! Telle est la raison de « politique intérieure » interdisant tout aboutissement de faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 de l’école.

Enfin, pour quelle raison, à la fois « géopolitique » et de « politique intérieure », les Français doivent-ils impérativement mettre en œuvre la stratégie du 21 janvier de Hollande : pour faire la Révolution de la langue, demandée par l’Académie Française, et pour faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n° 1 de la République !

En conclusion, il apparaît que ce sont des raisons « géopolitiques » et de « politique intérieure », résultant d’une erreur sur l’ennemi principal, qui frappent d’impuissance la stratégie du 21 janvier. Il faut donc inverser le regard. Il apparaît alors que le plan stratégique de F. Hollande est parfait, à trois erreurs près, mais de taille : il se trompe d’ennemi, il se trompe de guerre, il se trompe de combattants ! L’ennemi ? Comme De Gaulle et F. Mitterrand l’ont révélé ( on ne le répètera jamais assez ! ), nous sommes en guerre à mort avec les Etats-Unis. La propagande de guerre à décrypter ? C’est celle des fausses valeurs se présentant comme celle de la République pour mieux nous aveugler. Les combattants ? Ce n’est pas l’école qui doit mener la guerre de désintoxication qui s’impose, mais les Français eux-mêmes qui n’ont aucun secours à attendre de leur Gouvernement ennemi, cause de tous leurs maux, comme le « pompier-pyromane » est le pire des incendiaires. En voyant la soixantaine de chefs d’Etat « en tête[12] »du Grand rassemblement du 11 janvier 2015, un haut fonctionnaire de la magistrature suprême n’a-t-il pas dit le plus posément du monde et rejoignant en cela le franc-parler de la simple caissière du super marché : « Voilà les commanditaires ( au grand chef près Obama qui aurait été trop voyant ! ) C’est à genoux en demandant pardon qu’ils auraient dû suivre la procession ! » Cheval de Troie de l’ennemi anglo-saxon, le Gouvernement apparaît dès lors comme l’ennemi principal des intérêts vitaux français, qui ne peut se maintenir qu’en désarmant l’intelligence des Français par la destruction de leur langue et par l’anglicisation à marche forcée de ses « élites », de ses média, de son enseignement ! N’est-ce pas ce crime de haute trahison permanente du « français » qui fait dire de désespoir à Hélène Carrère d’Encausse : « Il n’existe pas dans notre pays de véritable police de la langue » Et pour cause… « La contrainte des régimes despotiques réduit l’esprit sans qu’on s’en aperçoive » (Diderot) et ici, c’est au service de l’ennemi.  Alors que faire, quelle est la solution ? pour résister à cette « réduction de l’esprit » résultant de la destruction organisée du français. C’est aux Français d’appliquer eux-mêmes la stratégie du 21 janvier pour faire triompher l’appel de l’Académie Française du 5 décembre 2013. C’est aux Français de mettre en œuvre « Cette véritable police de la langue » à laquelle en appelle le Secrétaire perpétuel de l’Académie pour faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 – d’abord sémantique, puis culturel et enfin politique – qu’exige la situation dramatique de la France ! Le terrorisme qui paralyse les Français, leur coupe la parole et les livre à l’étranger n’est plus ici l’Islamisme mais bien ce  terrorisme d’Etat – d’abord sémantique, médiatique – qui s’oppose au Salut public, à la Liberté d’expression de la Vérité et à la Renaissance de la France qui en dépend. C’est en appliquant à ce « parti de l’étranger [13] » la stratégie de Révolution du langage prônée par F. Hollande lui-même que les Français pourront forger l’arme anti-terroriste n° 1 de leur Libération, déjouer le piège des fausses valeurs qui les oppriment, trouver le courage de se dresser contre la tyrannie des Gouvernements successifs qui les annihile toujours davantage et remettre enfin à leur tête les élites de cette Intelligence qui doit toujours être chez eux au premier rang. C’est par la maîtrise et par la libération de leur langue – et uniquement par elle – que les Français asservis pourront faire en sorte qu’« une fois de plus on ne les prenne plus QUE pour des c… en leur jouant la comédie de la Liberté et des Valeurs pour les empêcher de rompre leurs chaînes ». Qu’ils pourront ainsi retrouver leur dignité perdue, leur modèle politique décapité et leur véritable Liberté, avec cette Intelligence de leur Civilisation qui leur fait actuellement défaut, comme le rappelle à point nommé Fréderic Mistral :

Car même si, face contre terre,
Un peuple tombe en esclavage,
S’il garde sa langue, il garde la clé
Qui de ses chaînes le délivre[14]

« Vaincre ou mourir ! » Tel est le défi « français » de l’après « 11 septembre français » que doivent relever les Français – et vite ! – pour retrouver la Liberté de leur langue, sous peine de voir disparaître la France – avec le français et après le « franc » – prise en tenaille entre les pinces du double terrorisme, extérieur (Islamisme et Etats-Unis) et intérieur (Gouvernement inféodé), actionnées par une même Volonté d’en finir à jamais avec le modèle français, ses valeurs et sa Civilisation européenne, seul modèle d’autorité historique capable de faire pièce à la Barbarie anglo-saxonne qui ravage le Monde et ces Peuples qui n’en peuvent plus de subir sa tyrannie meurtrière. C’est ainsi et seulement ainsi, dans le sillage du grand mouvement de Vérité et de Libération du Peuple qui s’est levé en France en 2013, à partir de 2008, et auquel le Pouvoir a tenté de donner le change le 11 janvier 2015, que les Français doivent répondre à l’appel de F. Hollande et de l’Académie Française, à la Reconquête du français qui s’impose aujourd’hui plus que jamais, comme préalable obligé à toute Renaissance de la France : pour permettre au Français de reprendre en main le contrôle de leur destin, pour faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête de la République n°1, pour permettre à la France et à la Francophonie, enfin, de retrouver la place et le rôle qui leur revient comme fer de lance de la Civilisation. Telles sont les raisons à la fois « géopolitiques » et de « politique intérieure »pour lesquelles, sauf à devoir disparaître, les français doivent relever au plus vite le défi géopolitique du « français » en mettant en œuvre la stratégie du 21 janvier inversée.

 

Arnaud-Aaron Upinsky

Président de l’Union Nationale des Ecrivains de France

© AA Upinsky

 


[1] Cf. Au nom du 11 septembre « français », Québec Presse, 10 janvier 2015

[2] Déclaration unanime du 6 avril 2000 sur le Recul des études littéraires

[3] http://www.elysee.fr/declarations/article/v-ux-au-monde-educatif-3/

[4] http://www.academie-francaise.fr/actualites/recul-des-etudes-litteraires

[5] Cf. Saisine de l’Union Nationale des Ecrivains de France et du Sénat : http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie

et http://coordination-defense-de-versailles.info/wp/2013/05/01/saisine-de-lacademie-francaise-par-un-groupe-de-senateurs/

[6] http://coordination-defense-de-versailles.info/html/2013/2013-02-24_CDV_Lettre-Ouverte-a-Helene-Carrere-d-Encausse_Secretaire-perpetuel-de-l-Academie-Francaise.html

[7] http://www.academie-francaise.fr/la-reconquete-de-la-langue-francaise

[9] cf. règlement de 1752 rappelé en 1816 et toujours en vigueur

[10] Concernant l’absence de respect de la langue française par F. Hollande, au delà de son incroyable mépris de l’Académie Française, il faut le souligner à titre symbolique : en introduction de son discours du 21 janvier, n’a-t-il pas dit « Madame « la » maire de Paris », Faute de grammaire rectifiée en « Madame « le » maire de Paris » par la secrétaire…sur l’écrit du site de l’Elysée qui a encore violé la langue en écrivant « français » avec une majuscule.

[11] Cf. Au nom d’un « 11 septembre français » ! Québec Presse 10 janvier 2015

[12] http://reseauinternational.net/arnaque-totale-mise-en-scene-en-marge-de-la-manifestation-je-suis-charlie/

[13] Cf. Appel de Cochin de Jacques Chirac le 6 décembre 1978

[14] Cité dans 2+2=5, De nouvelles mathématiques pour une nouvelle société, Upinsky, GERS, 1977, p. 449

Au nom d’un «11 septembre français» !

Que cachent le massacre de Charlie Hebdo et le Grand rassemblement de F. Hollande ? Il n’est pas trop tard pour sortir la France du piège de décomposition !

Et si une fois de plus, on ne prenait les Français QUE pour des c…[1] en leur jouant la comédie de la Liberté pour les empêcher de rompre leurs  chaînes ?   

Submerger l’Opinion par l’émotion pour faire taire toute raison, toute intelligence, toute liberté d’expression publique, est le b, a, ba de la manipulation psychologique. Dès l’annonce du massacre de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, c’est bien à un tel lavage de cerveau médiatique en règle que les Français ont été soumis pour leur imposer la mystification d’un prétendu « 11 septembre français [2]» et leur cacher la véritable grille de lecture stratégique globale qui leur permettrait de comprendre l’incroyable mise en scène planétaire accordé à deux criminels démesurément glorifiés par F. Hollande et mis au rang  de surhommes méritant l’emphase ridicule de l’ancien président Sarkozy ; « La guerre a été déclaré à la France, à ses institutions, à la République [ …] par des barbares. »  Rien que ça….

Qui croirait sérieusement que c’est « la guerre » que ces deux exécutants ont déclarés à la France ?

Et c’est un autre mystification de prétendre que leur cible était la « liberté d’expression » alors que c’était la vengeance de l’outrage au Prophète, acte symbolique s’inscrivant dans le  ligne des combats visant à imposer les symboles islamiques et la visibilité de l’Islam dans le paysage ( le voile, l’alimentation Halal, la multiplication des mosquées,  etc. ), en l’espèce, la Charia par son application spectaculaire à Charlie Hebdo. En prétendant que Charlie Hebdo était le symbole de la liberté d’expression, de la France et de ses valeurs, le Gouvernement a donc commis un Mensonge d’Etat de plus. Il a outragé la France et l’idéal de l’Ecrivain, car Charlie Hebdo n’a jamais représenté la liberté d’expression de la France mais bien au contraire la destruction de ses valeurs d’excellence comme l’ont amplement montré l’obscénité, la bêtise et la lâcheté des « caricatures » diffusées en boucle par les média le 8 janvier 2015,  à la gloire de l’infamie.

Non, les Français ne sauraient être Charlie !

Bien au contraire ils respectent ce qui est respectable ! Fort du dogme sectaire de Georges Wolinski  – « Un humoriste qui croit en Dieu n’est pas un humoriste ! » -, pour Noël, Charlie Hebdo avait fait un dessin tellement obscène de la Nativité que des kiosques à journaux dégoûtés avaient même dû renvoyer le numéro sans l’exposer ! Et, confondant « liberté d’expression » et « liberté d’excrétion[3] », c’est ce genre de représentations dégradantes que le Gouvernement prétend être l’Idéal des Valeurs de la République, dans la droite ligne du Plug anal de la Place Vendôme et des sex toys de Jeff Koons à Versailles ! Charlie Hebdo est donc bien le symbole de la censure, de la destruction des valeurs de la France et de la Civilisation et F. Hollande outrage la France et se disqualifie moralement en prétendant l’identifier à « Charlie » aux yeux du monde entier !

Alors quel est le but d’une telle mystification ?

C’est la vieille ficelle des Régimes en faillite d’avoir besoin d’une « bonne guerre » pour en appeler à « l’Union sacrée » ! Aussi, dans le grand rassemblement du 11 janvier auquel Hollande invite les Français, en gonflant ses muscles pour jouer au chef de guerre, François Bayrou a aussitôt dénoncé  « Les partis qui voudraient se refaire une virginité », avec au premier rang le Parti socialiste réduit à néant. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste a même avoué y voir le moyen de « rétablir les valeurs de la République bien abaissées »…. Mais, en s’étant coupée des forces vives chrétiennes, en 2013, par son « mariage » Taubira, en montrant son froide indifférence au massacre des chrétiens d’Orient, aux viols des chrétiennes et à leur mise en esclavage, en cage à Mossoul ( cf. articles et photos),  en refusant l’invitation du Front National ( 25 % des voix), en révélant ainsi sa mystification politicienne, le Gouvernement n’a-t-il pas déjà introduit la division conduisant son « Union sacrée » à l’échec,!

Plus grave pour l’avenir des Français est la menace codée évoquée par F. Hollande

« La France n’en a pas terminé avec les menaces dont elle est la cible » – et par son ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve disant que « face à des risques inédits » de « nouvelles dispositions législatives » s’imposent qui impliqueront des « intrusions atteintes à la liberté » et un « degré d’acceptation » (sic) des Français. Il va falloir réfléchir… et pour ce faire, dit-il, « J’ai pris l’initiative de réunir les partenaires de l’Union et les Américains dimanche » ( avec le secrétaire général de l’OTAN ! ). Nous y voilà, c’est la perspective du massacre des libertés – au nom de la menace sur liberté d’expression et la sécurité – inhérent à l’attentat du « 11 septembre » ayant conduit au « Patriot Act » liberticide comme en témoignent d(une manière emblématique les détentions arbitraires et  les tortures de Guantanamo ! D’avance, en créant la DGSI sur le modèle du FBI, Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, n’a-t-il pas déjà projeté de faire une « loi cadre » sur le « Renseignement », notamment pour contrôler l’information d’Internet ? En voulant imposer le modèle d’un « 11 septembre français », n’est-ce pas la perspective de ce cauchemar d’asservissement et d’inféodation accrue aux Etats-Unis que F. Hollande souhaite voir appliquer pour tenter de sauver son Régime honni des Français et en cours de naufrage ? Sous couvert de la guerre déclarée à la France par les deux frères Kouachi…, du devoir de « Vigilance », n’est-ce pas par la « force injuste de la Loi » qu’il souhaite maintenir les Français sous le coup de la censure glacée qui paralyse la France et la maintenir dans les fers ?

Au moins, le Gouvernement peut-il réussir dans sa lutte contre le « terrorisme » intérieur ?

Certainement pas, si l’on en croit le texte prophétique qu’André Malraux a écrit il y a soixante ans,  en 1956,  sous le titre « La nature d’une civilisation » et qui montre à quel point le Régime, volontairement sourd et aveugle aux avertissements ( car trahissant aux ordres des Etats-Unis ), conduit la France à sa perte  : « La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère réparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile… Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis « musulmane », je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard ! Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus ».

Pourquoi nul gouvernement n’a-t-il tenu compte de la prophétie d’André Malraux ?

Chacun, au contraire, encourageant l’avortement et l’immigration de masse. C’est ici, pour répondre, qu’il faut invoquer le rôle des Etats-Unis, la guerre qu’ils font à la France, comme l’ont révélé les deux grands présidents de la VRépublique, De Gaulle et Mitterrand déclarant: « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts. Apparemment…(..)…Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant, une guerre à mort…[4] ».

Et pour boucler la boucle expliquant le véritable piège dans lequel la France est prise,

à des années lumières de la guerre imaginaire des deux frères Kouachi …., il faut introduire la grille de lecture du livre d’Alexandre del Valle – Islamisme et Etats Unis, une alliance contre l’Europe  ( Ed. L’Age d’Homme, 2000) – dans lequel l’auteur monte comment « les Etats-Unis soutiennent les Etats islamistes qui dessinent un vaste croissant à la périphérie sud-est du Vieux-Monde ».  Depuis Laurence d’Arabie les services britannique ne se sont pas faits une spécialité de la manipulation des Sunnites ? Et les suites données au « 11 septembre 2001» n’ont fait que multiplier les foyers de « terrorismes » en remplacer les régimes laïques ( Irak, Egypte, Lybie, Syrie tenté, etc. ) par des régimes sunnites puis Islamistes créés ou soutenus notamment par l’armement occidental ( Arabie saoudite, Hamas, Frères musulmans, Qatar, Lybie, Turquie sunnite,  etc. ). Que dire du rôle de la France en Lybie faisant flamber le terrorisme…Autrement dit la France est aujourd’hui prise en tenaille entre l’Islamisme à sa périphérie sud-est ; les Etats-Unis ; l’asphyxie économique, financière et politique, de l’Union Européenne ;  et le fossé fabriqué avec la Russie.

Alors comment sortir du piège du « 11 septembre français » ?

Par sa mystification sur la prétendue « déclaration de guerre à la France » ( par les deux frères Kouachi !) et sur leur objectif ( venger l’outrage au Prophète au nom de la Charia et non l’atteinte à la Liberté d’expression ) ; par son inféodation aux Etats-Unis qui nous font la guerre et nous prennent en tenaille par la multiplication des régimes Islamistes ; par son ignorance volontaire de la « poussée islamique » pourtant prophétisée par André Malraux il y a 50 ans ; par sa persistance à stigmatiser les forces vives de la France, à trahir ses intérêts vitaux et à censurer outrageusement sa liberté d’expression ; par son choix suicidaire du « 11 septembre français », par son instrumentalisation déshonorante d’un massacre de 14 personnes  à des fins politiciennes et en vue de  profiter de l’émotion pour imposer aux Français des mesures d’asservissement qu’ils n’auraient pas acceptés sans cette mise scène indigne ; par toutes ces manœuvres, le Gouvernement a apporté la preuve de son déni de démocratie, de la haute trahison des Valeurs fondatrice de la France et de sa Civilisation. Il apparaît donc aujourd’hui en France plus que jamais que, selon la célèbre formule de Saint Just,

«  Le peuple n’a qu’un véritable ennemi c’est son gouvernement ! »,

qu’il doit tout faire pour s’opposer au Terrorisme et à la Barbarie de ce « Patriot Act » français à la botte des Etats-Unis, dont rêve le gouvernement pour museler la liberté d’expression résiduelle des Français, notamment par Internet, maintenir les Français dans l’aveuglement, dans les fers, et empêcher ainsi le puissant mouvement de Libération engagé depuis 2013 de délivrer enfin la France d’un Régime tyrannique et destructeur, totalement déconsidéré et  à bout de souffle.

Assassiner la Liberté au nom de la Liberté !

telle est la vision d’horreur qui s’est imposée à la vue de toute la France mise au garde à vous, au nom de « Je suis Charlie !» et au son des cloches de Notre-Dame réquisitionnées pour sonner le glas de cette imposture. Le combat de demain est celui de la Liberté de l’homme intérieur et de la Vérité publique ! à préserver pour écarter l’image insupportable de cette aliénation terrifiante de guerre faite à la dignité humaine et à la Civilisation européenne dont la France est le modèle. Image d’horreur évoquant irrésistiblement cette douloureuse mise en garde de George Orwell :

« Si vous voulez une image de l’avenir, imaginez une botte écrasant le visage humain éternellement » !

La France, en guerre contre un Gouvernement ennemi de ses Valeurs patrimoniales, est aujourd’hui contrainte de retrouver sa valeur fondamentale de Civilisation, ( et vite ! ) ou de se décomposer et de disparaître ! Nous appelons les Français à refuser de tomber dans le piège du Grand rassemblement qui leur est tendu le 11 janvier et à se lever contre le terrorisme d’Etat qui s’oppose au Salut public, à la Liberté d’expression de la Vérité et à la Renaissance de la France  qui en dépend. «  N’écoutez-pas ce qu’ils disent, regardez ce qu’ils font ! »

 Québec-Presse, 10 janvier 2015

Arnaud-Aaron Upinsky

Président de l’Union Nationale des Ecrivains de France

[1] Lettre ouverte à tous les Français qui ne veulent plus être pris QUE pour des cons, Philippe Guilhaume, Ed. Albin Michel, 1992, .contrefaisant Comment vous aurez tous la tête coupée ou la Parole coupée d’A.-A. Upinsky, Ed. OEIL, 1991

[2] Le Monde du 9 septembre 2014

[3] De telle outrages « humoristiques », le rescapé Laurent Léger a dit «  La loi autorise ce genre de caricatures ! » alors que la loi de 1881 les interdirait sous forme littéraire….. C’est « l’immunité » utile au Pouvoir !

[4] cité dans Le Syndrome de l’Ortolan, A.-A. Upinsky, F.-X. de Guibert 1997.