Bruxelles. L’énigme des « débordements » du 27 mars. Haute politique ou basse police ? « Et si, à Bruxelles comme à Versailles, l’ « Extrême droite » ce n’était QUE la Police de Tartuffe ? »

Bruxelles. L’énigme des « débordements » du 27 mars. Haute politique ou basse police ? « Et si, à Bruxelles comme à Versailles, l’« Extrême droite » ce n’était QUE la Police de Tartuffe ? »

Dans une Belgique en alerte anti-terroriste maximum, depuis les attentats du 22 mars, personne n’a semblé comprendre les « débordements » provoqués par 500 « Hooligans lors de l’hommage à Bruxelles : Le chef de la police va devoir s’expliquer[1] » ! Décryptage. 

Ce ne sont jamais les faits d’actualité qui comptent en eux-mêmes, c’est la grille de lecture permettant d’en tirer la morale politique. Un avocat de la banque de France me disait un jour que, pour gagner, il faut « à tout prix » que la partie adverse ne dispose jamais de la véritable « grille de lecture » ! Tel est le cruel mais nécessaire axiome du vainqueur de l’Etat de Droit, tiré de la science d’aveuglement du Tartuffe de Molière, l’homme de pouvoir dominant aujourd’hui : « Et je l’ai mis au point de tout voir sans rien croire » !

Pour sortir de l’état hébétement collectif dont l’énigme des « débordements » de Bruxelles est le modèle type, commençons donc par en donner la grille de lecture. La clef de l’énigme, c’est qu’il faut décrypter cet événement comme le scénario d’un film de propagande gouvernemental : d’une mise en scène de figurants[2] tournée non pas en studio mais en plein air pour faire plus vrai. En premier lieu, il faut situer ce film dans son contexte global : celui d’une guerre d’oppression médiatique. Comme lors du référendum constitutionnel de 2005, en plein chaos migratoire, la bataille des « valeurs » fait rage pour la conquête de l’Opinion, divisée en deux camps : avec d’un côté, celui des gouvernants, des « loups déguisés en agneaux » voulant à tout prix poursuivre leur politique d’immigration suicidaire ayant conduit au terrorisme et, de l’autre, celui des peuples à subjuguer pour leur faire accepter l’inacceptable course à l’abîme. Deuxièmement, il faut préciser le genre « moralisateur » de ce film qui est une mise en scène « pédagogique » inversée du combat du Bien ( le Pouvoir ) et du Mal ( Le Peuple récalcitrant ), dans laquelle la noble cause des peuples à subjuguer est représentée par la caricature d’ « ignobles » méchants – les épouvantables Hooligans d’extrême droite – tandis que l’ignoble cause de la Tyrannie est représentée par la caricature de « nobles » figurants civilisés. La conclusion s’imposera alors d’elle-même. Troisièmement, il faut être bien conscient que, pour faire vrai et être crédible, un tel scénario caricatural devait être filmé in vivo avec un mélange bien dosé d’images d’Epinal et de dialogues stéréotypés, « pris sur le vif » à la manière des « bidonnages » ridicules de PPDA[3] comme des trucages criminels des charniers de Timisoara, en décembre 1989. Concernant  les « débordements » de Bruxelles du 27 mars, la lecture  du journal Le Monde permet à chacun de juger du « bidonnage médiatique » en découvrant – au fil du déroulé du film des événements – la police de Bruxelles jouant le rôle de chargé du « casting » et de « metteur en scène » des vitupérations des Méchants Hooligans, en appelant à la haine de l’autre, comme du triomphe  final de l’hymne à l’amour du multiculturalisme.

Action ! La grille de lecture une fois donnée, il suffit maintenant de découper en Actes de théâtre l’article du Monde.fr[4] , pour  dérouler pas à pas le scénario moralisateur, pour le décrypter  et pour aboutir ainsi au fin mot de l’énigme : à la morale de la fable gouvernementale devant justifier sa politique. Napoléon ne disait-il pas déjà : « L’histoire est une fable convenue ? »

LA PIÈCE DE THÉÂTRE

ACTE I. Un recueillement multiculturel modèle. Ce 27 mars «  Place de la Bourse devenue un lieu de recueillement et un mausolée en hommage aux 35 victimes et 350 blessés des attentats du 22 mars », « L’ambiance était multiculturelle, bon enfant, presque familiale ».

ACTE II. Une grossière provocation à la haine sous escorte policière. Quand soudain « Tout a dérapé à 14 h 45 » « on les a entendus [les Hooligans] arriver précédés d’une voiture de police, gyrophare allumé. En rangs serrés, tout de noir vêtus, parfois encagoulés, bouteilles de bière à la main : des centaines de supporteurs de clubs de football belges. Aux cris de « Fuck IS (Islamic State) », ils ont avancé vers la place sans être contenus par la police. Plusieurs font alors le salut fasciste et hurlent : « On est chez nous, on est chez nous ! »  A ces cris, quelques-uns quittent leurs rangs  » … « Mais moi, je suis de gauche, je me sens trahi… »

ACTE III. Un appel à l’amour : tous des immigrés !  « A l’arrivée des hooligans qui allument des fumigènes, la foule réunie pour se recueillir commence à huer. Puis des « No Pasaran » ou « Nous sommes tous des enfants d’immigrés ; première, deuxième, troisième génération » commencent à se faire entendre. Les forces de police observent, mais n’interviennent pas. » 

ACTE IV. L’inversion des rôles : tous des terroristes ! « Pour moi, ce sont aussi des terroristes », s’exclame une vieille dame venue avec une amie pour prier. Un homme d’une quarantaine d’années éclate en sanglots : « Non, ce n’est pas possible, dites-moi que ce n’est pas vrai qu’ils sont là… » Au bout d’un quart d’heure, les ultras, dont beaucoup ont le crâne rasé, prennent possession des marches de la Bourse. La police laisse faire. »

ACTE V La médiatisation mondiale : l’image de la honte (des fachos) pour tous ! « A leurs pieds, les fleurs, les bougies, les mots déposés appelant à la paix et à la fraternité. Ils pavoisent devant les caméras. Certains font des doigts d’honneur. D’autres balancent leurs canettes vides. « Ce sont des images de honte pour nous, les Bruxellois. Et quand je pense qu’elles vont faire le tour du monde », dit un jeune étudiant, les larmes aux yeux. « Ils la voulaient cette photo, les fachos, eh bien, ils ont réussi », lance sa petite amie. »

ACTE VI. La police siffle la fin du tournage de la victoire du Bien sur le Mal. « Deux camions munis de canons à eau avancent doucement vers les fauteurs de trouble. A 15 h 5, des policiers anti-émeute se positionnent autour de la place. Une vingtaine monte sur les marches pour y déloger les hooligans « A la douche », « à la douche », crie la foule qui reprend espoir. « Barrez-vous », « Barrez-vous », hurle-t-elle en chœur. A 15 h 20, les forces de police, boucliers en avant et matraques levées donnent la charge. Devant un fast-food, les ultras se rassemblent pour un dernier baroud d’honneur, hurlant leur haine en direction des associations antiracistes qui ont repris possession des marches de la Bourse. A 15 h 40, les hooligans sont refoulés par les policiers vers la place de Brouckère, là d’où ils étaient venus [sous escorte policière]. »

ACTE VII. Hymne triomphal à la « Bruxelles multiculturelle » qui a triomphé de l’axe du Mal. « Petit à petit, la place redevient silencieuse. Puis un cri s’élève « Bruxelles multiculturelle », scandé en chœur par des gens de plus en plus nombreux, qui affluent vers le lieu de recueillement. »

ACTE VIII. Entrée en scène de « la Raison » qui ne comprend rien. « Mais très vite, c’est l’indignation qui gagne. « C’est un scandale. Nous avons été interdits de manifestation et ces salauds sont arrivés sans encombre depuis la gare du Nord, avec une voiture de police qui leur ouvrait la voie… », lance une jeune femme qui en tremble encore. « Mais quelles ont été les consignes données ?, s’insurge un vieux monsieur qui discute avec un cameraman. Le chef de la police de Bruxelles va devoir s’expliquer car on ne comprend plus rien… »

ACTE IX.  Tombée de rideau sur l’irruption du chœur des Tartuffes politiques  feignant l’indignation en oubliant les « consignes ». « Après cet incident, le maire de Bruxelles, Yvan Mayeur, a appelé à une « réaction du gouvernement fédéral » : « Je suis scandalisé de constater que de telles crapules aux visées de nazis viennent provoquer les habitants sur les lieux de leur hommage. C’est une honte pour le pays. Nous avons été prévenus hier par la sûreté de leur venue possible [place de la Bourse] et je constate que rien n’a été fait pour les empêcher de s’y rendre (sic !). » Le premier ministre, Charles Michel, a condamné ces débordements : « Nous faisons ce qui est nécessaire avec la police pour renvoyer ces manifestants chez eux. Dans le même temps, nous demandons à chacun de garder son sang-froid et de rester calme afin que la police puisse poursuivre son travail (sic ). »

CONCLUSION

La conclusion de cette tragi-comédie – non plus « Société du spectacle » mais « Imposture théâtralisée » est désormais facile à tirer ;

  1. La grille de lecture du scénario d’inversion des valeurs (du loup déguisé en agneau de La Fontaine) est validée sur : la preuve que les débordements de Bruxelles étaient dirigés par la police et non spontanés ; sa mise à égalité d’un prétendu terrorisme du peuple agressé et du terrorisme de l’IS ; sa présentation de la cause du mal (la poursuite suicidaire de la politique d’agression « multiculturalisme » ) comme la solution de paix ; son inversion de la défense de la Civilisation en apologie de la Barbarie, par la supercherie des Hooligans téléguidés par la Police de Tartuffe.
  2. Signature du bidonnage de l’information. Au lieu de conclure par la question « Mais quelles ont été les consignes données ? », l’envoyée spéciale du Monde, Marie-Béatrice Baudet, devait donner la « réponse » ! En professionnelle avisée, sachant que la police ne fait qu’exécuter les ordres, elle devait faire son métier de journaliste. Elle devait conclure qu’à l’évidence, la police n’avait fait qu’exécuter la consigne de conduire les Hooligans   ( « vraisemblablement proche de l’extrême droite » sous-titre la photo pour les nuls… ) sur la scène des « marches de la Bourse » pour y jouer le rôle qui leur avait été assigné : faire leur numéro de cirque destiné à la prise de photos de propagande devant faire le tour du monde, avant la remise en cage des fauves de spectacle place de Brouckère. M.-B. Baudet devait mettre en cause la véritable finalité politique du film de propagande destinée à culpabiliser l’Opinion générale.  Ce qu’elle n’a pas fait et ce qui signe le bidonnage !
  3. Escamotage du personnage principal du scénario culpabilisateur : le Tartuffe dont il est le prescripteur et le bénéficiaire. C’est l’entrée en scène de Tartuffe qui conduit à la parfaite grille de lecture du scénario policier en livrant l’intention criminelle du Pouvoir que nous laissons au lecteur le soin de méditer avec pour le moins : son bidonnage médiatique ; sa censure du débat, par la voie d’un épouvantable terrorisme sémantique ; son instrumentalisation idéologique du terrorisme de l’IS à des fins de politique intérieure ( et par voie de conséquence révélant sa ténébreuse complicité avec le crime, ainsi encouragé et surmédiatisé !) ; la stigmatisation de sa propre population, conduite à l’abîme par une politique « suicidaire »,Crime de haute trahison parfaitement prémédité, car commis en déni de toute liberté d’expression, de toute vérité, de toute morale et de toute Démocratie !

Pour que la leçon d’un tel crime ne soit pas perdue pour l’Intelligence, l’histoire de la pensée et le salut des valeurs suprêmes sur lesquelles repose notre Civilisation, il faut faire un cas d’école du but terroriste de ces « débordements  » de Bruxelles qui sous couvert de la mise en scène téléguidée d’une « Extrême droite » Hooligan d’épouvante se révèle n’être QUE la Police de Tartuffe. Ce but – faire taire l’expression de la Volonté générale des Peuples par la  terreur sémantique – est criminel ! Il est l’aliénation mentale même de l’Esprit, l’inverse de la Démocratie. En substituant une Représentation inversée de l’Opinion à la véritable expression de la Volonté générale (interdite de Représentation), le scénario de Bruxelles a pour but de formater les esprits pour faire adopter à chacun le comportement du figurant qu’il doit imiter : pour satisfaire au terrorisme sémantique gouvernemental d’une tyrannie sans nom qui veut lui dicter ce qu’il doit dire, penser et être !   

Derrière l’énigme de Bruxelles ainsi décryptée, ce qui se joue ce n’est ni un ridicule numéro de cirque, ni une simple opération de basse police, ni même une vulgaire visée politicienne. Ce qui se joue, c’est la haute trahison du gouvernement des Tartuffes « ces faux-monnayeurs en dévotion qui, nous dit Molière, veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistique ». Ce qui est en cause désormais, c’est l’enjeu de Haute politique dont dépend l’avenir d’une Civilisation : la nôtre. Ce qui se joue aujourd’hui c’est notre survie morale sinon physique  ! Pour s’en convaincre, il suffit d’avoir lu la sinistre prophétie de Malraux[5], il y a cinquante ans, sur l’irrésistible « poussée islamique » ;  d’avoir entendu la déclaration du général Antoine Martinez du 26 mars 2016, en appelant  à décréter l’ «  état de siège » ( art. 36 de la Constitution) ; d’avoir entendu enfin, à la Maison du barreau de Paris, le 24 mars dernier, l’ancien haut fonctionnaire algérien Boualem Sansal,  lauréat de l’Académie française, décrire l’irrésistible montée de la Haine dans les milieux issus de l’immigration, dire que « Toute action visant à remédier au mal aggrave le mal », que le fonds islamique est de 100 milliards d’euros de capital en Europe, désormais prise par les plus déterminés comme futur centre de l’Islam dans une montée pouvant apparaître comme invincible. Islam de conquête auquel l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a d’ailleurs, précise-t-il malicieusement, « donné des chefs »….

Cacher la véritable Représentation de cette tragique réalité, montrant que ce qui est en cause ce n’est pas simplement le fait d’un quarteron de Hooligans aux ordres d’une police – d’ailleurs démoralisée et conduite au suicide comme les agriculteurs – mais le fruit d’une politique criminelle de destruction de l’Europe, conduite sous le masque de Tartuffe au nom d’un prétendu multiculturalisme et qui apparaît désormais comme le crime des crimes contre la Démocratie, commis par des gouvernements se disant représentatifs.  Et ce crime est pratiqué par le terrorisme le pire car il se fait message de paix du bon apôtre : le terrorisme sémantique masqué du Tartuffe de Molière, donneur de leçon pour mieux déboussoler sa victime et lui faire perdre la raison, pire que celui de l’islamisme, pire que le « terrorisme » d’opérette des Hooligans lui servant d’épouvantail.  Le 27 mars 2016 à Bruxelles, le mode opératoire terroriste de Tartuffe était le même qu’à Versailles lors des « débordements » de  « l’attentat des tags de  Kapoor » de l’été 2015. Le même,  à ceci près qu’à Versailles le metteur en scène n’a pu trouver de figurants,  que le bidonnage policier a été dûment démonté et publié dans une lettre ouverte à la reine Elisabeth II du 18 décembre 2015, incontestée et qui fait désormais référence en matière de génocide et de terrorisme culturels[6].

A la lecture du décryptage de la mise en scène tragi-comique des vrais-faux « débordements » de Bruxelles du 27 mars 2016, du providentiellement « rendue visible pour tous » par la maladresse de la Police, des Médias et du chœur des Tartuffes politiques, comment ne pas évoquer l’atroce anticipation de Saint Just : « Le peuple n’a pas de pire ennemi que son gouvernement » ; qui pourrait douter que le premier verrou criminel à faire sauter au plus vite soit celui de la Trahison des Tartuffes triomphants au sommet de la pyramide du Pouvoir ?  Qui peut encore douter qu’il est grand temps que la volonté générale s’organise ?

Mais pour cela, encore faudrait-il commencer par y voir clair et décider de réarmer  au plus vite l’Intelligence des Peuples d’Europe, ce que veulent à tout prix empêcher les Gouvernements d’imposture comme vient de l’illustrer à merveille l’énigme policière des Hooligans fantoches de Bruxelles enfin résolue !

Arnaud-Aaron Upinsky                                                                                                             Président de l’UNIEF/CDV                                                                                                           Blogue : Réarmer l’Intelligence ! http://upinsky.work/

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[1] Titre de l’article Le Monde.fr du 27 mars 2016

[2] A la manière du célèbre scandale des «  Figurants d’Olivier Stirn » ministre du tourisme qui  avait fait recruter, «  payés 345 F pour trois heures quelques 200 comédiens, chômeurs, lycéens et étudiants pour applaudir ministres et personnalités venus applaudir à ses « Etats généraux du progrès » ! (Cf. Scandale politique, l’Humanité.fr du 5 juillet 1990)

[3] Cf. Le JDD, 10 juillet 2008 « Les casseroles de PPDA » et l’Express , 5 janvier 2011 « Bidonnage de Castro »,

[4] http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/03/27/des-hooligans-perturbent-un-rassemblement-pacifique-place-de-la-bourse-a-bruxelles_4890834_3214.html

[5] Cf. Au nom d’un « 11 septembre français », http://upinsky.work/tag/poussee-islamique/

[6] http://upinsky.work/wp-content/uploads/2015/12/Lettre-ouverte-%C3%A0-la-reine-Elizabeth-II-18-d%C3%A9cembre-2015..pdf

Académie française, les dessous de l’élection du 3 mars. Invitation à la conférence de presse UNIEF du 22 mars 2016

Union Nationale des Écrivains de France
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  ACADÉMIE FRANÇAISE 
LES DESSOUS DE L’ÉLECTION DU 3 MARS
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L’élection d’un corps constitué n’est-il pas le moment décisif de son renouvellement : du « choix du talent » devant fixer l’orientation future dont dépendra son développement, son aptitude à relever ses défis et par conséquent d’un diagnostic possible de sa pérennité, voire de sa mort ? A fortiori, ce diagnostic ne s’impose-t-il par-dessus tout pour l’institution française la plus prestigieuse au monde vouée « A l’immortalité ! », le symbole suprême de la culture française que Maurice Druon, précédent secrétaire perpétuel de l’Académie, identifiait même à « l’expression la plus haute de l’identité de la nation et comme l’incarnation de la France » ? Ce diagnostic ne s’impose-t-il pas avec une acuité toute particulière au regard de la violence des attaques des Français contre l’Académie rendue coupable de la réforme de l’orthographe ? Un tel diagnostic, enfin, n’est-il pas d’une urgence vitale au moment précis de l’effondrement du « système immunitaire », de défense de la langue française, dont l’Académie se devrait d’être le fer de lance et alors même que son Protecteur, le Président de la République, à refusé de répondre à son appel solennel du 5 décembre 2013 à la reconquête de la langue française ? C’est pourquoi, le Président de l’UNIEF vous invite à sa :

CONFERENCE DE PRESSE
Helio’s, 1 rue des Etats Généraux à Versailles
10 h, mardi 22 mars 2016

Pour vous faire part – de l’intérieur de l’Académie et à partir de son expérience de candidat – de sa grille de lecture « chiffres et lettres » des dessous de l’élection du 3 mars 2016, présentée comme acquise « dans un fauteuil » alors que « l’abstention » d’expression fut de 55 % au regard du corps électoral des 37 immortels ! Une telle défection signifie-elle un désintérêt massif des immortels pour la langue française ? Ou bien faut-il y voir le symbole d’une « bipolarisation » durable de l’Académie, révélant les nouvelles règles du jeu – du pour ou contre la Reconquête – dont dépendra la survie – menacée comme jamais – de l’Institution vouée « A l’ Immortalité » ?

Arnaud Upinsky, Président de l’UNIEF/ CDV
Contact presse : courrierposte@orange.fr et tel : 06 01 76 20 79
Site : http://coordination-defense-de-versailles.info et blog Upinsky Works

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TRIBUNE : L’élection « Makine » à haut risque pose la question : « l’Académie Française est-elle (encore) souverain juge ou greffier subalterne ? »

En pleine bataille de l’orthographe,  les Immortels se trouvent indécis,  divisés en deux camps égaux – celui des « Juges » et celui des « Greffiers » – et l’élection du 3 mars peut encore réserver bien des surprises.  Décryptage.

Paradoxalement, après la cinglante réplique du Ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, enjoignant à « la (sic) Secrétaire perpétuelle » – « Eu égard à la mission de défense et d’illustration de la langue française assignée à l’Académie » –  de lui «  faire part de toute évolution de position de son Institution[1] »,  l’élection du 3 mars offre une occasion historique unique à l’Académie de retourner la situation à son avantage et d’envoyer à tous les amoureux de la langue française, ébranlés par les violentes attaques contre son Institution, l’appel à la  Reconquête qu’ils attendent toujours pour être certains qu’ils ont bien été entendus.

Toutes les conditions du succès sont en effet aujourd’hui réunies pour :

  1. En finir avec le frein du « double langage ». Toute la position des étrangers est superbement mise en lumière par la stupéfaction de l’Anglais Christopher Hyde découvrant le « double langage » du Secrétaire perpétuel de l’Académie se présentant : tantôt comme Juge souverain du langage, pour dire Non à « toute réforme de l’orthographe[2] » ; tantôt comme simple Greffier de la langue, pour dire Oui à son introduction dans la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie, sous forme d’une « double orthographe » signalant celle de la réforme de 1990 par un « losange ». M. Hyde s’explique : « Le français est la langue la plus enseignée en Angleterre, par amour de sa précision et de son orthographe, c’est même un snobisme de la respecter ! ». « Je suis stupéfait des déclarations de Madame Carrère d’Encausse. Ce qu’elle dit, n’est pas ce que l’on nous a enseigné à l’école : « A la différence de l’Angleterre où l’anglais est organique, rien ne se fait en France si ce n’est par l’Académie française ! ». Et il conclut en guise de solution : «  Si ce qu’elle dit est vrai, qu’elle n’est qu’un greffier, je ne vois plus ce à quoi elle sert. Elle ne sert plus à rien. C’en est fini pour elle. Sinon il faut au plus vite rectifier le tir ! » Sortir de l’ambiguïté rongeant le crédit de l’Académie depuis 1990 est donc aujourd’hui la première urgence vitale !
  2. Prendre en marche le train de l’opinion. C’est dans la violence même de la colère des Français contre l’Académie que se trouve la solution. Ces Français qui se sont sentis trahis par elle sont prêts, au premier signal fort de confiance, à soutenir en masse l’Institution de Richelieu, de tout le poids de leur 80 % d’opinions militantes. L’Académie, faible tant qu’elle se croyait isolée, sans troupes, doit désormais se sentir forte du soutien massif des gros bataillons de ces Français amoureux de leur langue ! Mieux, l’Académie jusque là complexée devant le discours « idéologique » de tartuffes se prévalant du prétendu « échec scolaire » des plus faibles qui serait dû aux difficultés de l’orthographe, tient désormais la preuve inverse. Le sondage IFOP Atlantico[3] montre, en effet, que ce sont les moins diplômés qui, à 87 %, sont les plus hostiles à la réforme de l’orthographe ; au « rabotage » de sa dite « simplification et rationalisation » ! Ce qui a même fait dire à un académicien : « Ce sont les braves gens qui sont les plus académistes ! » Pour la première fois, l’Académie dispose donc de la preuve chiffrée qu’elle a pour elle – c’est-à-dire pour la défense et la reconquête de la langue française – à la fois le « nombre des gros bataillons » et « la qualité idéologique culturelle  » de la masse des Français ! Mobiliser ces deux forces, conjuguant quantité et qualité, est la deuxième urgence vitale !
  3. Eviter le piège du diktat de l’élection Makine. Qu’on en juge ! C’est avec la même arrogance que le Ministère de l’Education nationale a traité l’Académie, comme le simple « greffier » de sa politique de réforme de l’orthographe, et que  la chaîne industrielle du livre entend dicter le 3 mars sa loi à l’Académie, l’utiliser comme un simple décor de théâtre, la traiter en « greffier » de son choix du candidat ( d’ailleurs pré-élu par Frédéric Mitterrand) en faisant claironner à la Une : « Académie française : Andrei Makine bientôt sous les ors de la coupole[4] » ! » Quelle arrogance de présenter comme un « grand écrivain », un « chantre de la langue française », « un poids lourd » du 3 mars (sic) : celui qui a une écriture chaotique, qui enchaîne les phrases sans verbe en violant la syntaxe, qui prétend qu’il y a « autant de langues françaises que de grands (sic) écrivains », qui se pose en apôtre d’une « intertextualité » pure négation de toute « critique littéraire »  qui se respecte, qui est ennuyeux et qui n’a même pas fait entendre sa voix pour s’opposer à la réforme de l’orthographe ! En bref, après s’être vue traitée en greffier par le ministère de l’Education Nationale, se soumettre aux injonctions de la chaîne « marketing » du livre, poussant en avant sa « tête de gondole » nourrie aux hormones des prix littéraires à la chaine, ne serait-ce pas, pour l’Académie envoyer un signal fort que rien ne change : qu’elle se destine à rester « greffier » subalterne et non pas à redevenir ce « juge du langage » dont l’indépendance et la liberté d’esprit sont attendus de tous les amoureux de la langue française de par le monde ? Eviter ce piège de l’inféodation d’une élection machinée par de sinistres  intérêts, ayant conduit la langue française à l’abîme, est la troisième urgence vitale !

En conclusion, pour l’Académie Française, c’est l’heure de vérité. Ce n’est qu’en sortant de  l’ambiguïté qui la paralyse depuis 1990, en renouant avec la dynamique culturelle de la masse des Français et en évitant le piège d’une élection téléguidée, en totale contradiction avec sa mission de défense de la langue française, que l’Académie triomphera du péril de mort qui la  guette. Elle doit au plus vite  relancer son appel à la Reconquête de la langue française du 5 décembre 2013 en direction des Français, en leur rappelant le constat de son Secrétaire perpétuel : « L’avenir de la France est inséparable de la gloire de notre langue[5] ». Elle doit les inviter tous à répondre à l’appel de Maurice Schumann les exhortant : « maintenant à forger pour la défense et l’illustration de la langue les armes d’une vraie reconquête. » Et par-dessus tout, en ce qui la concerne comme condition sine qua non du succès, elle doit impérativement commencer par envoyer le signal fort, clair et sans ambiguïté attendu de tous. « Ce qui n’est pas clair n’est pas français », nous a prévenu Rivarol !  L’Académie doit donc avouer qu’une regrettable erreur de direction a été commise en 1990 et qu’elle a pris la résolution d’y remédier. Ce qui doit se traduire par un changement de politique à 180° : de celle du « greffier » au retour à celle ainsi formulée par Maurice Druon : « Juge du langage, telle est l’Académie par essence et en Droit ». C’est une occasion extraordinaire à saisir ! Pour y satisfaire l’Académie doit s’engager à se ressourcer  aux origines de ses statuts et du miracle de l’invention du français, à puiser ainsi à la source de la puissance triomphante de son génie inventif, qui seul peut permettre de réarmer l’intelligence et de conduire à la victoire, indispensable à la survie de la langue française,  en toute fidélité à sa mission et à sa devise héritée de Richelieu  « A l’immortalité » !

[1] AFP, 16 février 2016

[2] Le Figaro, 13 et 14 février 2016

[3] Info Atlantico, 13 février 2016

[4] RTL, 29 février 2016

[5] « A la reconquête de la langue française », Hélène Carrère d’Encausse, 5 décembre 2013

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