L’ultime provocation de Macron : « Parler anglais renforce la francophonie » !
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Le défi géopolitique « français » de l’après « 11 septembre français (1) »
Par sa remise à l’honneur du « français », pour faire de sa « maîtrise » à l’école le fer de lance de sa politique anti-terroriste, c’est à une totale inversion de la politique d’incitation à la haine du français – jusque là l’« ennemi à abattre » ! selon la célèbre formule de l’Académie Française[2] – que le Président de la République vient d’en appeler, à l’ouverture de l’étape 2 de la « refondation de l’école ». L’incroyable Révolution de l’enseignement du français, qu’il a ainsi lancée, le 21 janvier 2015 à la Sorbonne, lors de ses vœux au monde éducatif[3], met la Reconquête des territoires perdus de la langue française au centre de sa politique intérieure mais aussi internationale en raison du « statut » universel du français ! Quelle est la « faisabilité » d’un tel virage à 180 % ?
Du décryptage du terrorisme au code de lecture, F. Hollande a remonté maillon après maillon, la chaîne d’évidence qui – pour faire « Face à l’onde de choc qu’ont déclenché les évènement » – l’a acculé à recourir à l’arme primordiale du « français » pour détruire le terrorisme en herbe « à la racine même » dans l’esprit de la jeunesse :
Pour « comprendre ce qui s’est produit, a-t-il dit, – des assassins qui ont perpétré une attaque à l’égard de la France, de ses institutions, de ses valeurs, de la liberté », « Il vous a été demandé une fois encore, vous, personnels de l’éducation, vous, enseignants, d’être en première ligne, pour expliquer (…) et réfléchir au sens des mots : liberté, liberté de conscience, laïcité, blasphème, caricature, racisme, antisémitisme ». « Oui ces mots doivent retrouver leur sens », ce qui est impossible sans maîtrise de la langue. Que peut bien vouloir dire le mot « laïcité » pour les enfants de l’illettrisme et de la non-assimilation ? « C’est le rôle de l’école de les rattraper » grâce à un « plan d’action » qui « vise à renforcer la transmission aux élèves des valeurs républicaines » en prenant la « maîtrise du français » comme « chantier prioritaire ». Il faut que « chaque élève puisse comprendre ce qu’est une information » ou non, « décrypter ce qu’est une source d’information ». « Combien d’élèves encore sont en difficulté et finalement se détournent de la lecture pour se contenter des images, et parfois d’images d’une grande violence ? » « Voilà pourquoi nous devons élever le niveau de formation des élèves, les armer face au monde, renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux » à partir du français. « Car il n’y a pas d’accès possible à la culture, à la raison, à l’argumentation, au jugement, aux idées, au plaisir même de penser par soi-même, d’écrire par soi-même, d’aller vers des textes qui paraissent les plus essentiels si on ne maîtrise pas le Français. » « Voilà ce qu’est l’enjeu de la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » par la Reconquête de la « maîtrise du français ».
Telle est la « géopolitique implacable » par laquelle F. Hollande en a été réduit – pour la lisibilité sémantique des valeurs de la République, nécessaire à la reprise en main de la jeunesse – d’en appeler à la Reconquête du « français » à contre-courant de la politique en vigueur.
Nul ne saurait comprendre l’incroyable défi du 21 janvier, s’il n’est pleinement conscient que c’est en vain que, depuis des décennies, l’Académie Française n’a cessé de dénoncer la politique de destruction systématique et continue de la langue française conduite par les gouvernements successifs de la République jusqu’à celui de F. Hollande :
Comment, en flagrante violation de ses devoirs les plus impérieux, F. Hollande – « protecteur de l’Académie » – a-t-il pu ne pas répondre à un tel appel, solennel, à sauver la « maitrise de la langue », la littérature, l’école, en un mot la langue de la République, du naufrage ! Par son silence, il avouera : 1) Qu’il n’est pas en son pouvoir de faire la Révolution de l’enseignement à laquelle il en a appelé le 21 janvier 2005 à la Reconquête du français et pour en finir avec sa politique de destruction ; 2) Qu’il dépend d’un Pouvoir supérieur au sien lui interdisant cette décision de salut public ; 3) Que la destruction du français – qui est l’objectif stratégique prioritaire des Etats-Unis – s’impose à lui, simple exécutant de ses basses œuvres ! En un mot, cet éloquent silence rendra manifeste que la politique « supérieure », d’amoindrissement continu de la langue française et de substitution progressive de l’anglais au français, est « inchangeable » au plus haut niveau de la République ! Telle est la raison « géopolitique comminatoire » – l’inféodation de la République aux Etats-Unis – expliquant le rejet par F. Hollande de l’appel de l’Académie française[10], du 5 décembre 2015, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction !
En matière criminelle – « Is fecit qui prodest » – l’Académie a parfaitement désigné le commanditaire du crime dans les trois causes de la ruine du français : « la langue anglaise » qui « le dévore de l’intérieur », nos « élites » qui le trahissent au profit de l’anglais et « l’école qui n’apporte plus les moyens de l’apprendre » et pousse à l’anglicisation forcée de l’enseignement. Car ces trois causes se résument en un seul ennemi : l’axe anglo-saxon des Etats-Unis avec la guerre à mort qu’ils font à la France, à sa langue et à ses valeurs (cf. de Gaulle et Mitterrand[11]). Depuis le traité de Versailles de 1919 enclenchant l’élimination du français, toute volonté de Reconquête du français fait l’objet d’un interdit des Etats-Unis. Elle se heurte au terrorisme haineux du « french bashing » anglo-saxon et à la défense des intérêts vitaux des Etats-Unis s’imposant aux Régimes inféodés à l’OTAN. Car qui dit Reconquête du français dit Reconquête en chaîne de ses valeurs, de sa Civilisation universelle, du Prestige de la France et de son Pouvoir d’une alternance, géopolitique et géoculturelle, au modèle « américain » et à sa stratégie hégémonique de « guerre des Civilisations ». Les anglo-saxons veulent régner sans partage par le « softpower » en remplaçant le rayonnement de la France, encore qualifiée de première puissance culturelle par Kennedy en 1962. Telle est la raison « géopolitique » de vocation à l’hégémonie culturelle qui fait de l’anglais l’ennemi sans merci du de la langue française, langue de l’Europe française, de son rayonnement et de toutes ses valeurs de Civilisation induite.
La stratégie de F. Hollande de Reconquête de la jeunesse en faisant du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 – de décryptage de l’information et de décodage des sources – n’est pas plus crédible que ses mesures anti-chômage ! Est-il sérieux de croire que la nouvelle génération, perfusée en continu de réseaux sociaux, de média, d’Internet, d’émissions de « déshabillage de l’info », etc., l’aurait attendu pour savoir décrypter les malices et autres désinformation de média et des propagandes en tout genre… dont la sienne ? Imaginer que le discernement sémantique serait l’arme idéale de déminage de la propagande « ennemie » (djadiste) est un leurre à haut risque de voir le décryptage des « valeurs de la République » se retourner contre elles-mêmes, en apparaissant à l’analyse comme de pures duplicités … C’est ce qu’a magistralement démontré Aldous Huxley dans son Retour au meilleur des mondes (1958) :
« Nulle part, dit-il, on n’enseigne aux enfants une méthode systématique pour faire le départ entre le vrai et le faux (…) Pourquoi ? Parce que leurs aînés, même dans les pays démocratiques, ne veulent pas qu’ils reçoivent ce genre d’instruction. (…) la brève et triste histoire de l’Institute for Propaganda Analysis est terriblement révélatrice. Il avait été fondé en 1937, alors que la propagande nazie faisait le plus de bruit et de ravages (…) Sous ses auspices, on pratiqua la dissection des méthodes de propagande (…) pour l’instruction des lycéens et des étudiants. Puis vint la guerre, une guerre totale, sur tous les fronts, celui des idées au moins autant que celui des corps. Alors que tous les gouvernements alliés se lançaient dans « la guerre psychologique », cette insistance sur la nécessité de disséquer la propagande sembla quelque peu dépourvue de tact. L’Institut fut fermé en 1941. (…) L’examen trop critique par trop de citoyens des moyens [d’expression des autorités] pourrait s’avérer profondément subversif. (…) [car] l’ordre social dépend, pour continuer d’exister, de l’acceptation, sans trop de questions embarrassantes, de la propagande mise en circulation par les autorités ».
Nul Pouvoir en place n’a intérêt à apprendre l’art de la duperie à ses sujets, sous peine de risquer de perdre le contrôle et de se voir lui-même renversé ! Telle est la raison de « politique intérieure » interdisant tout aboutissement de faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 de l’école.
En conclusion, il apparaît que ce sont des raisons « géopolitiques » et de « politique intérieure », résultant d’une erreur sur l’ennemi principal, qui frappent d’impuissance la stratégie du 21 janvier. Il faut donc inverser le regard. Il apparaît alors que le plan stratégique de F. Hollande est parfait, à trois erreurs près, mais de taille : il se trompe d’ennemi, il se trompe de guerre, il se trompe de combattants ! L’ennemi ? Comme De Gaulle et F. Mitterrand l’ont révélé ( on ne le répètera jamais assez ! ), nous sommes en guerre à mort avec les Etats-Unis. La propagande de guerre à décrypter ? C’est celle des fausses valeurs se présentant comme celle de la République pour mieux nous aveugler. Les combattants ? Ce n’est pas l’école qui doit mener la guerre de désintoxication qui s’impose, mais les Français eux-mêmes qui n’ont aucun secours à attendre de leur Gouvernement ennemi, cause de tous leurs maux, comme le « pompier-pyromane » est le pire des incendiaires. En voyant la soixantaine de chefs d’Etat « en tête[12] »du Grand rassemblement du 11 janvier 2015, un haut fonctionnaire de la magistrature suprême n’a-t-il pas dit le plus posément du monde et rejoignant en cela le franc-parler de la simple caissière du super marché : « Voilà les commanditaires ( au grand chef près Obama qui aurait été trop voyant ! ) C’est à genoux en demandant pardon qu’ils auraient dû suivre la procession ! » Cheval de Troie de l’ennemi anglo-saxon, le Gouvernement apparaît dès lors comme l’ennemi principal des intérêts vitaux français, qui ne peut se maintenir qu’en désarmant l’intelligence des Français par la destruction de leur langue et par l’anglicisation à marche forcée de ses « élites », de ses média, de son enseignement ! N’est-ce pas ce crime de haute trahison permanente du « français » qui fait dire de désespoir à Hélène Carrère d’Encausse : « Il n’existe pas dans notre pays de véritable police de la langue » Et pour cause… « La contrainte des régimes despotiques réduit l’esprit sans qu’on s’en aperçoive » (Diderot) et ici, c’est au service de l’ennemi. Alors que faire, quelle est la solution ? pour résister à cette « réduction de l’esprit » résultant de la destruction organisée du français. C’est aux Français d’appliquer eux-mêmes la stratégie du 21 janvier pour faire triompher l’appel de l’Académie Française du 5 décembre 2013. C’est aux Français de mettre en œuvre « Cette véritable police de la langue » à laquelle en appelle le Secrétaire perpétuel de l’Académie pour faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 – d’abord sémantique, puis culturel et enfin politique – qu’exige la situation dramatique de la France ! Le terrorisme qui paralyse les Français, leur coupe la parole et les livre à l’étranger n’est plus ici l’Islamisme mais bien ce terrorisme d’Etat – d’abord sémantique, médiatique – qui s’oppose au Salut public, à la Liberté d’expression de la Vérité et à la Renaissance de la France qui en dépend. C’est en appliquant à ce « parti de l’étranger [13] » la stratégie de Révolution du langage prônée par F. Hollande lui-même que les Français pourront forger l’arme anti-terroriste n° 1 de leur Libération, déjouer le piège des fausses valeurs qui les oppriment, trouver le courage de se dresser contre la tyrannie des Gouvernements successifs qui les annihile toujours davantage et remettre enfin à leur tête les élites de cette Intelligence qui doit toujours être chez eux au premier rang. C’est par la maîtrise et par la libération de leur langue – et uniquement par elle – que les Français asservis pourront faire en sorte qu’« une fois de plus on ne les prenne plus QUE pour des c… en leur jouant la comédie de la Liberté et des Valeurs pour les empêcher de rompre leurs chaînes ». Qu’ils pourront ainsi retrouver leur dignité perdue, leur modèle politique décapité et leur véritable Liberté, avec cette Intelligence de leur Civilisation qui leur fait actuellement défaut, comme le rappelle à point nommé Fréderic Mistral :
Car même si, face contre terre,
Un peuple tombe en esclavage,
S’il garde sa langue, il garde la clé
Qui de ses chaînes le délivre[14]…
« Vaincre ou mourir ! » Tel est le défi « français » de l’après « 11 septembre français » que doivent relever les Français – et vite ! – pour retrouver la Liberté de leur langue, sous peine de voir disparaître la France – avec le français et après le « franc » – prise en tenaille entre les pinces du double terrorisme, extérieur (Islamisme et Etats-Unis) et intérieur (Gouvernement inféodé), actionnées par une même Volonté d’en finir à jamais avec le modèle français, ses valeurs et sa Civilisation européenne, seul modèle d’autorité historique capable de faire pièce à la Barbarie anglo-saxonne qui ravage le Monde et ces Peuples qui n’en peuvent plus de subir sa tyrannie meurtrière. C’est ainsi et seulement ainsi, dans le sillage du grand mouvement de Vérité et de Libération du Peuple qui s’est levé en France en 2013, à partir de 2008, et auquel le Pouvoir a tenté de donner le change le 11 janvier 2015, que les Français doivent répondre à l’appel de F. Hollande et de l’Académie Française, à la Reconquête du français qui s’impose aujourd’hui plus que jamais, comme préalable obligé à toute Renaissance de la France : pour permettre au Français de reprendre en main le contrôle de leur destin, pour faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête de la République n°1, pour permettre à la France et à la Francophonie, enfin, de retrouver la place et le rôle qui leur revient comme fer de lance de la Civilisation. Telles sont les raisons à la fois « géopolitiques » et de « politique intérieure »pour lesquelles, sauf à devoir disparaître, les français doivent relever au plus vite le défi géopolitique du « français » en mettant en œuvre la stratégie du 21 janvier inversée.
Arnaud-Aaron Upinsky
Président de l’Union Nationale des Ecrivains de France
© AA Upinsky
[1] Cf. Au nom du 11 septembre « français », Québec Presse, 10 janvier 2015
[2] Déclaration unanime du 6 avril 2000 sur le Recul des études littéraires
[3] http://www.elysee.fr/declarations/article/v-ux-au-monde-educatif-3/
[4] http://www.academie-francaise.fr/actualites/recul-des-etudes-litteraires
[5] Cf. Saisine de l’Union Nationale des Ecrivains de France et du Sénat : http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie
[6] http://coordination-defense-de-versailles.info/html/2013/2013-02-24_CDV_Lettre-Ouverte-a-Helene-Carrere-d-Encausse_Secretaire-perpetuel-de-l-Academie-Francaise.html
[7] http://www.academie-francaise.fr/la-reconquete-de-la-langue-francaise
[9] cf. règlement de 1752 rappelé en 1816 et toujours en vigueur
[10] Concernant l’absence de respect de la langue française par F. Hollande, au delà de son incroyable mépris de l’Académie Française, il faut le souligner à titre symbolique : en introduction de son discours du 21 janvier, n’a-t-il pas dit « Madame « la » maire de Paris », Faute de grammaire rectifiée en « Madame « le » maire de Paris » par la secrétaire…sur l’écrit du site de l’Elysée qui a encore violé la langue en écrivant « français » avec une majuscule.
[11] Cf. Au nom d’un « 11 septembre français » ! Québec Presse 10 janvier 2015
[12] http://reseauinternational.net/arnaque-totale-mise-en-scene-en-marge-de-la-manifestation-je-suis-charlie/
[13] Cf. Appel de Cochin de Jacques Chirac le 6 décembre 1978
[14] Cité dans 2+2=5, De nouvelles mathématiques pour une nouvelle société, Upinsky, GERS, 1977, p. 449