Lettre ouverte à l’Académie française sur l’élection du 17 novembre 2016

Madame le Secrétaire perpétuel,
      Mesdames et Messieurs de l’Académie,

     L’élection n’est-elle pas le moment symbolique, révélateur de la vérité politique de l’Institution ? Aussi, le 17 novembre, quel « signal fort » allez-vous adresser à la francophonie pour répondre à la colère des Français, assistant impuissants à la destruction de leur langue ; à la violence de leurs attaques désespérées contre l’Académie française ne répondant pas à leur appel ; à leur levée en masse contre la Réforme de l’orthographe, rentrée en application et dont l’Académie n’a pas exigé le retrait ?

     Pouvez-vous rester insensibles à cet appel « Au secours du français (1) » de février 2016, en phase avec les bouleversements en cascade du monde qui l’ont suivi : en juin 2016, le Brexit du Royaume-Uni retrouvant sa liberté ; en novembre 2016, le séisme des USA redevenant l’ « Amérique », comme l’URSS redevenue la Russie revient aujourd’hui en Europe ?

    Pouvez-vous ne pas suivre, sur le grand échiquier sémantique, noir et blanc, du nominalisme et du réalisme, la signification historique de ces bouleversements planétaires, vitale pour l’avenir de la langue française et donc pour l’Académie ? Le retour du nom à la chose, du global à l’universel, du formel au substantiel, et donc de la suprématie de l’anglais à la Reconquête du français, de ses valeurs de clarté, d’universalité et d’harmonie : en un mot de cette haute intelligence dont le monde, au bord du chaos, n’a jamais eu tant besoin pour pouvoir comprendre et construire l’avenir en cours d’écriture !

     C’est sur l’intuition de l’urgence de ce retour du français, en Europe et dans le monde, que Philippe Beaussant a déclaré « 2016 an 1 de la Reconquête de la langue française », pour répondre enfin à l’appel initialisé par Maurice Schumann, en 1975, et proclamé par vous-mêmes en 2013.

      Le 20 octobre, Madame, en  lisant  ma lettre de candidature, vous  avez qualifié de «passionné » mon combat, par antithèse avec la quiétude de l’Académie française, «vieille dame » se devant d’aller d’un train de sénateur. Mais bien au contraire ma démarche est toute de Raison, tirant les conséquences de vos textes, des règles certaines de l’Académie et du devoir de Reconquête que m’a assigné Philippe Beaussant !

      Dès lors comment l’élection de l’Académie française du 17 novembre 2016, pourrait-elle ne pas traduire enfin dans son vote ce sens de l’histoire ne faisant que répondre à son appel incessant à la Reconquête de la langue française, depuis 1975.

     En vous priant d’agréer l’assurance de ma haute considération, Madame le Secrétaire perpétuel, Mesdames et Messieurs de l’Académie, il ne tient qu’à vous, le 17 novembre, à l’invitation de Philippe Beaussant ayant fait de « 2016 l’an 1 de la Reconquête de la langue française », de changer dès à présent le cours de  l’histoire : « Osez la Reconquête ! »

Arnaud-Aaron Upinsky
(1 ) Cf. Séance publique du 5 décembre 2002

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