«Jamais la France ne s’est trouvée, en temps de paix, dans une situation aussi tragique qu’aujourd’hui, avec un sous-emploi de l’Ordre de six millions. »
Maurice Allais, Prix Nobel.
Piégé vivant et mis en cage, l’ortolan est un oiseau élevé dans l’obscurité pour lui faire perdre son sens de la représentation. Devenu boulimique, il s’engraisse pour le plus grand bonheur de son prédateur.
Le syndrome de l’ortolan c’est cette maladie d’aveuglement des français qui les empêche de voir les causes de leurs difficultés et par là même de les résoudre.
Dès 1992, dans sa magistrale « lettre ouverte à ceux qui croient (encore) que l’Europe c’est la paix», A. A. Upinsky a démontré que l’Europe de Maastricht n’est qu’un piège pour la France, comme pour ses partenaires. Il avait annoncé que, contrairement aux promesses de François Mitterrand, Maastricht, ce ne serait pas 5 millions de chômeurs en moins mais exactement l’inverse : 5 millions de chômeurs en plus. Dont acte.
Fort de cette vérification il prend date et pose la question : La monnaie unique est-elle notre rempart ou l’aboutissement du piège ? Pour lui, si on veut bien sortir de l’aveuglement, le diagnostic s’impose : « Les états-unis d’Europe c’est les États-Unis en Europe. »
Comme l’a illustré l’affaire Boeing, depuis la première édition de ce livre magistral au printemps, les faits ne cessent de confirmer la démonstration de cette vision géostratégique. Le 12 août, le Figarotitre : « L’Europe aveugle ». Le 28 août, le chef de la diplomatie française, Hubert Vedrine, réunit à Paris les 169 ambassadeurs français pour les faire plancher sur « ce casse-tête diplomatique que constitue le rang de la France dans le monde » face à la politique étrangère et aux tentatives « hégémoniques des États-Unis » .
« Arnaud-Aaron Upinsky nous invite à déchirer cette guerre qui est sémantique autant qu’économique. » (. . .) «Cette thèse brille dans l’Ouvrage dArnaud Upinsky avec l’éclat singulier des vérités longtemps négligées. » (..) « Nous serons vainqueurs si nous parvenons à analyser et à nommer ce conflit entièrement nouveau qu’ïl nous faut soutenir. »
Michel Massenet, Le Figaro
Ed. O.E.I.L. 1997